- Introduction et histoire
Dans le soucis de prendre soin du riche patrimoine suscité par l’Eglise dans le diocèse d’Avignon et les anciens diocèses dont il est formé, une première commission fut établie dès les années 1950. Par la suite, dans les années 1970, elle fonctionnera grâce à une équipe de prêtres et de laïcs. Après le Concile Vatican II, dans l’esprit des prescriptions de la Constitution sur la Sainte Liturgie, et selon les prescriptions du droit canonique de 1983, une nouvelle Commission Diocésaine d’Art-Sacré sera érigée en 1984. Ses statuts viennent d’être renouvelés en 2013.
Elle est un conseil stable de personnes compétentes et d’experts, ayant pour mission de seconder l’évêque dans son devoir de vigilance sur l’ensemble du patrimoine religieux du diocèse, aussi bien en ce qui concerne la sauvegarde, la conservation, l’aménagement ou la mise en valeur. Elle agit sous la présidence du Délégué épiscopal à l’Art-Sacré.
Tout ce patrimoine suscité par la foi des chrétiens tout au long de l’histoire, et aujourd’hui encore, est avant tout un témoignage de foi, au service de l’Evangélisation, de l’annonce de la foi.
- Composition
A ce jour, cette commission est présidée par Monsieur l’abbé Marc Quatrefages, délégué épiscopal à l’Art-Sacré depuis 2016. Elle est composée des membres suivants (mise à jour au 29 janvier 2019) :
Membres de droit (en raison de leur mission) :
Madame Blandine Silvestre, déléguée épiscopale aux Trésors diocésains (2023) ;
Monsieur l’abbé Robert Culat, délégué épiscopal au monde de la culture (2022) ;
Monsieur le chanoine Jean-Marie Gérard, délégué épiscopal à la pastorale liturgique et sacramentelle (2022).
Membres nommés :
Monsieur l’abbé Bruno Gerthoux, délégué épiscopal aux Archives historiques, et secrétaire de la Commission ;
Madame Marie-Claude Léonelli, CAOA honoraire de Vaucluse ;
Madame Marie-Christine Braillard ;
Monsieur François-Marie Legoeuil ;
Monsieur Raymond Escoffier, président de l’association Kabellion.
Monsieur Vincent Faure (2023)
Madame Marta Pop (2023)
Madame Maïna Masson-Lautier (2023)
Tous sont nommés par l’évêque.
- Quand recourir à la Commission Diocésaine d’Art-Sacré ?
Nous avons un patrimoine religieux existant, hérité de notre histoire. Ce patrimoine peut avoir besoin d’être rénové, restauré ou sauvegardé. Par ailleurs, nos lieux de cultes sont vivants, aussi, ils ont parfois besoin d’être aménagés pour s’adapter, dans un soucis pastoral, aux besoins actuels des communautés. Ces nécessités peuvent conduire à la création d’œuvres religieuses contemporaines. Enfin, ce patrimoine vivant peut-être mis-en-valeur, par toutes sortes d’initiatives.
Dans toutes ces situations, la Commission Diocésaine d’Art-Sacré peut apporter un conseil qui, prenant en compte les demandes, fait aussi droit au respect du patrimoine et à sa cohérence, rappelle les normes, aussi bien civiles que religieuses (droit canonique, liturgie, biens ecclésiastiques). Il s’agit pour la Commission d’accompagner la réflexion, d’apporter un éclairage d’experts, de contribuer à faire se rencontrer les parties.
- Quels sont les lieux concernés ?
La Commission diocésaine d’Art-Sacré apportera ses conseils :
- pour les lieux de culte appartenant à l’Etat (essentiellement les cathédrales) ou à des collectivités locales (églises et chapelles) et qui sont sous le régime légal de l’affectation. Le recours à la CDAS est nécessaire, soit à la demande du propriétaire, soit à celle de l’affectataire. Elle est garantit les droits et devoirs de chacun. Spécifiquement, son avis sera demandé s’il y avait quelque demande de désaffectation d’un lieu de culte.
- pour les édifices de culte qui appartiennent au diocèse ou aux paroisses ;
- plus largement, elle pourrait intervenir à la demande de particuliers, d’associations ou de communautés religieuses pour leur patrimoine propre.
Il faut noter que sa compétence ne se limite pas aux lieux de culte, mais s’étend aussi au mobilier liturgique, aux œuvres d’art, aux ornements et vases sacrés.
- Autres compétences de la CDAS
Parce qu’elle est un conseil de personnes compétentes et d’expert en Art-Sacré, et qu’à ce titre elle est amenée à visiter de nombreux lieux, à rencontrer de nombreuses personnes, la CDAS a pris conscience d’une nécessité de formation et d’information.
Elle a le souci de produire des documents et guides, de diffuser des informations, de proposer des formations pour aider les responsables du patrimoine religieux. Dans ce cadre-là, elle peut promouvoir et encourager des initiatives propres à mettre en valeur notre patrimoine religieux, comme la Nuit des Eglises.
- Comment la CDAS intervient-elle ?
La Commission Diocésaine se réunit ordinairement une fois par mois.
La Commission Diocésaine peut être saisie par un propriétaire ou un affectataire. Ceux-ci formulent leur demande en y joignant un dossier complet, accompagné de documents graphiques, et de toute précision nécessaire à la connaissance du projet.
Elle se rend sur les lieux, lorsque c’est nécessaire, pour examiner sur place le dossier, et rencontrer les acteurs du projet. Ces visites peuvent être l’occasion de donner des recommandations simples concernant la sécurité et la conservation préventive.
Un rapport est rédigé dont les conclusions s’imposent. Toutefois, celles-ci peuvent faire l’objet d’un recours auprès de l’Ordinaire du lieu (l’évêque).